Emmanuel et Véronique Petel résident à Ixelles. Cette famille de quatre enfants est 'cueilleuse' à la Ferme du Chant des Cailles à Watermael-Boistfort. Emmanuel Petel a quant à lui suivi la formation de Maître-maraîcher de Bruxelles Environnement.

 

  • Le lien avec la terre

Quand on pose la question de l’attention que sa famille porte à la production maraîchère, Emmanuel Petel évoque d’emblée ses origines agricoles. « Je suis né dans une ferme. Les produits de saison étaient là naturellement. Et donc, une fois arrivé en ville, on est un peu coupés de tout ça et on a envie de retrouver de bons produits. ». En 2015, la famille devient cueilleuse à la Ferme du Chant des Cailles, c’est-à-dire qu’elle vient récolter elle-même les productions de la ferme. Deux ans plus tard, Emmanuel désire faire un pas plus loin dans le domaine de la production agricole et suit une formation de Maître-maraîcher donnée à l’initiative de Bruxelles Environnement. Cette formation gratuite lui permet d’approfondir ses connaissances en maraîchage bio pour ensuite informer, motiver et conseiller bénévolement les Bruxellois qui veulent se lancer dans la culture d’un potager.

  • Cueilleurs urbains

La Ferme du Chant des Cailles est un projet d’agriculture urbaine participative et écologique située dans le quartier du Logis à Watermael-Boistfort. La ferme regroupe une production maraîchère, de fleurs à couper, de lait de brebis et de fromage. Pour la famille Petel, rejoindre cette coopérative a marqué un ancrage fort dans la vie bruxelloise, un retour à la terre, à la diversité maraîchère et aux bons produits. « Être cueilleur, c’est prendre ses sacs et aller cueillir et récolter ce dont on a besoin. Récolter ce que la terre nous donne ce jour-là. »

  • Vivre au rythme des saisons

A travers son implication au Chant des Cailles, la famille Petel s’est lancé le défi de favoriser les produits locaux et de vivre au rythme des saisons. Cet engagement comporte la découverte de variétés végétales non connues, mais implique aussi une certaine souplesse face aux caprices de la nature. Car cueillir ses ingrédients n’est pas la même chose que de les acheter au supermarché sur base d’une liste de courses. La nature livre ce qu’elle donne le jour de la cueillette et il faut donc être créatif et pouvoir s’adapter. Avec, au final, la découverte d’ingrédients, la compréhension des cycles saisonniers, et le vrai goût des produits issus de la terre, cueillis dans leur pic saisonnier.

« Pour nous, la Good Food, c’est le plaisir de pouvoir consommer des légumes locaux, d’avoir une assiette colorée, variée, et proposer des plats appétissants pour la famille et qui donnent envie de manger ensemble, de partager. » - Véronique Petel